L’initiative «Interdiction de l’expérimentation animale et humaine» demande une interdiction inconditionnelle de l’expérimentation animale et humaine ainsi qu’une interdiction d’importation de produits testés sur des humains ou des animaux. Cela semble trop radical pour être réalisé à ce jour en Suisse, d’autant plus que nous avons déjà une des réglementations les plus strictes dans le domaine.
Cette initiative représente avant tout une entrave à la recherche qui se base encore essentiellement sur ce genre d’expérimentations. Au niveau de la compétitivité, la Suisse perdrait en attractivité si elle acceptait l’initiative le 13 février: en effet, de nombreux emplois disparaîtraient à la suite du déplacement probable de certaines entreprises vers l’étranger.
Je suis donc opposée à cette initiative. Toutefois je soutiens la résolution de réduire l’expérimentation animale et surtout d’abandonner les méthodes inefficaces et non ciblées. La promotion du principe des 3R («reduce, replace, refine», lire LL du 22 janvier) me semble une solution adéquate sur le long terme afin de réduire le nombre d’animaux utilisés dans la recherche, de remplacer l’expérimentation animale par d’autres méthodes et encore d’améliorer les conditions de vie de ces animaux.
Louise Probst
Comité et secrétaire jeunes vert’libéraux Fribourg